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LE JARDIN DE L’INSTITUTEUR.

qui longera la haie, ou bien, s’il y a palissade ou mur de clôture, qui réservera un mètre de terrain entre elle et la palissade ou le mur. Si l’on ne ménage pas d’espace cultivable entre une allée de pourtour et une haie, c’est que les escargots, les limaçons et la vermine réfugiée dans la haie ravageraient les plantes. Le voisinage d’un mur ou d’une palissade n’a pas cet inconvénient.

Les quatre carrés du jardin destinés à la culture des légumes, seront encadrés par des plates-bandes d’un mètre environ de largeur limitées extérieurement par les allées principales et intérieurement par le sentier de pourtour des planches à légumes. Les plates-bandes de l’encadrement recevront des arbres fruitiers soumis à la taille et des fleurs de distance en distance. Les plates-bandes qui toucheront aux palissades ou aux murs recevront des arbres en éventail, des légumes et aussi des fleurs.

Les plates-bandes, c’est-à-dire les bandes de terrain qui entourent les planches de légumes comprennent une bordure et une contre-bordure. La bordure est la partie qui touche à l’allée ; la contre-bordure est la partie parallèle qui touche au sentier. Ce sont là des expressions dont il faut se souvenir, parce qu’on s’en sert fréquemment dans le jardinage. Exemple : vous planterez des fraisiers ou de l’oseille en bordure ; vous planterez de l’ail, de l’échalote, de la ciboule en contre-bordure.

Avons-nous besoin d’ajouter que l’eau est indispensable à la prospérité des plantes et que la meilleure après celle de pluie est l’eau de rivière. Nous la souhaitons nécessairement le plus près possible du jardin de l’instituteur ; mais les souhaits ne mènent à rien et, à défaut de la rivière, on devra demander au puits ou à quelque autre source l’eau nécessaire au jardin. Dans ce cas, on aura soin d’en