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REVUE PÉDAGOGIQUE.

IV.
LES GRAINES POTAGÈRES ET LES GRAINES DE FLEURS.

L’instituteur qui a la terre et l’engrais, n’a plus à se procurer que les graines de légumes, les graines de fleurs et quelques outils de jardinage. Parlons d’abord des graines ; l’outillage fera l’objet du chapitre suivant.

La graine est pour ainsi dire l’œuf de la plante. Or, de même que vous ne verrez pas un poussin sortir d’un œuf trop vieux pondu ou gâté, vous ne verrez pas non plus sortir une bonne plante d’une graine trop vieille ou de mauvaise qualité.

Donc, il convient de bien choisir les semences si l’on veut en obtenir d’excellents produits. On ne peut guère répondre de la qualité des semences que si on les a faites avec tous les soins désirables ; mais avant d’arriver à les faire on est forcé nécessairement d’en acheter.

L’instituteur s’adressera à cet effet à des grainiers recommandables par leur honorabilité. Il ne se fiera point aux colporteurs qui parcourent nos villages vers la fin de l’hiver : car ceux-ci ne font qu’écouler les graines suspectes qu’on leur livre à bas prix dans les villes et auxquelles ils mêlent d’autres graines souvent de sortes ; différentes, qu’ils achètent chez les paysans.

Les instituteurs abandonnés à eux-mêmes pourraient, À nous en convenons, se trouver embarrassés. Le mieux serait donc de faire pour eux ce qui a été fait deux ou trois années de suite dans le département de la Côte-d’Or par les soins du Conseil général. Chaque année, dans sa principale session, le Conseil votait une somme de deux mille francs et dressait une liste de graines à répartir