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LE JARDIN DE L’INSTITUTEUR.

entre les instituteurs des trente-six cantons. Cette liste était adressée et recommandée à la maison Vilmorin-Andrieux, qui avait l’obligeance de mettre les graines en petits paquets. Autant d’instituteurs, autant de paquets de chaque légume. La répartition des paquets, confiée aux inspecteurs des écoles primaires, avait lieu au canton, et en même temps que l’on donnait les graines aux instituteurs, on distribuait à chacun une instruction imprimée qui indiquait l’époque des semis, les soins de culture pour chaque plante et la manière de faire les graines.

Les conseillers généraux des divers cantons s’imposaient le devoir de visiter les jardins des instituteurs, avec leur agrément bien entendu, attendu que la culture des légumes n’était pas obligatoire. On avait même autorisé les instituteurs qui n’avaient pas de jardin, à disposer de leurs graines en faveur de cultivateurs de leur commune. Le but du Conseil général était la propagation des bonnes variétés, et quand on ne pouvait pas l’attendre par le travail direct de l’instituteur, on se trouvait satisfait de l’atteindre autrement.

C’est ainsi que des variétés tout à fait inconnues ou peu connues dans le département, y ont été vulgarisées très-vite et s’y sont maintenues.

La plupart des inspecteurs primaires encouragèrent de leur mieux l’entreprise, et il fut convenu que tous les ans il y aurait, à l’école du canton ou dans une des salles de la maison commune, une exposition des produits obtenus par les instituteurs, Les conseillers généraux faisaient les frais des récompenses qui consistaient en graines, en outils de jardinage et surtout en livres spéciaux.

Ces expositions, faites par les instituteurs, furent sou-