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LE JARDIN DE L’INSTITUTEUR.

à pousser, il put, en ne travaillant que deux heures par jour, faire la besogne des trois sarcleuses.

Les cultures en lignes n’ont pas seulement le mérite de rendre les sarclages expéditifs ; elles ont celui en outre de supprimer les herbes inutiles dès qu’elles se montrent. Avec les cultures de plantes semées à la volée qui ne permettent pas l’emploi de la râtissoire, on est obligé d’attendre que les herbes inutiles puissent être saisies avec la main, et, pendant ce temps-là, elles mangent l’engrais et boivent l’eau indispensables aux bonnes plantes. Ajoutons qu’elles gênent celles-ci dans leur développement.

Lorsque la râtissoire a passé dans les intervalles d’une planche, tout n’est pas fini sans doute ; il faut compléter le travail en sarclant à la main sur les lignes ; mais cela s’exécute si vite qu’il n’y a pas lieu d’en prendre souci.

VI.
LA PRÉPARATION DU TERRAIN.

Il s’agit à présent de bien préparer le terrain pour l’ensemencer. On l’y prépare en le labourant et en y mêlant l’engrais. Les gens qui ne raisonnent pas, parce qu’on ne leur a rien appris, ne se figurent point l’importance des labourages, et c’est à cause de cela que nous sollicitons tout particulièrement là-dessus l’attention des instituteurs. Ils savent parfaitement, sans doute, que si les labourages ne servaient à rien on se garderait de les exécuter, mais ils ne savent pas toujours en quoi consiste leur utilité et c’est le moment de leur en fournir l’explication.

Une terre neuve ou sauvage qui n’a point reçu les influences de l’air et du soleil est tout à fait stérile ; mais