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REVUE PÉDAGOGIQUE.

la colonisation et le premier de fous. De son côté, l’autorité militaire à toujours compris, aussi bien que l’autorité universitaire elle-même, que c’est seulement au moyen des écoles que peut s’opérer le rapprochement entre les différentes races qui peuplent le sol de l’Algérie. Le concours de toutes ces aspirations, de tous ces efforts, a eu pour résultat de multiplier les moyens d’enseignement et de les mettre à la portée du plus grand nombre.

Nous allons entrer à ce sujet dans quelques détails et citer des documents qui ne seront peut-être pas inutiles, si nous en croyons certaines exclamations et réflexions que nous nous souvenons avoir entendues, l’an dernier, au palais algérien, Ces réflexions, par trop naïves, prouvent, ainsi que nous le disions en commençant, combien notre colonie, située à vingt-huit heures de nos côtes, est encore peu connue du grand publie. Les renseignements qui vont suivre seront sans doute aussi inédits pour un grand nombre de nos lecteurs que ceux que l’on a donnés ici-même, à propos de l’Australie ou du Canada. Nous les avons empruntés à nos propres observations, aux rapports sur la situation de l’instruction publique en Algérie, et à une brochure sur le même sujet publiée par M. de Salve, l’éminent recteur de l’Académie d’Alger.

Précaire à son début, l’œuvre de la colonisation de l’Algérie n’en a pas moins commencé au lendemain même de la conquête, et, dès le lendemain de la conquête aussi, l’administration militaire (c’était alors la seule administration française) se préoccupa, il y aurait de l’ingratitude à ne pas le rappeler aujourd’hui, d’assurer aux colonies des ressources pour l’éducation de leurs enfants.

Cependant, à partir de 1832, le service de l’instruction publique était établi en Algérie. Il fut d’abord dirigé par