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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/379

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L’INSTRUCTION PRIMAIRE EN ÉCOSSE.

détermine les obligations imposées aux tuteurs et patrons à l’égard des enfants qu’ils emploient, fixe les attributions et les devoirs des membres des comités scolaires et règle les inspections à faire dans les écoles placées sous le contrôle des autorités scolaires.

I

Pour bien juger de l’état actuel de l’éducation populaire en Écosse et des progrès accomplis sous le régime inauguré par la législation nouvelle, il est nécessaire de se reporter à quelques années en arrière et d’examiner ce qu’étaient les écoles avant 1872, au double point de vue de l’installation matérielle cet des méthodes d’enseignement.

Pendant longtemps il n’y eut d’autre enseignement en Écosse que celui qui était donné dans les écoles de paroisse, et dans quelques établissements libres entretenus à l’aide des ressources de la charité privée. Ces écoles étaient en nombre insuffisant dans la plupart des paroisses, et leur installation était telle qu’il était impossible d’y recevoir tous les enfants en âge de les fréquenter ; elles étaient loin de ressembler à celles qui se sont édifiées dans ces derniers temps, grâce aux libéralités du gouvernement et aux dons particuliers. La maison était humble d’aspect, haute de cinq mètres à peine, couverte en chaume, mal éclairée par des fenêtres étroites et ouvertes sans symétrie, au mépris des plus simples règles de l’art. Le mobilier allait de pair avec la maison : cinq à six doubles rangées de tables adossées les unes aux autres, et sur chaque côté de la salle une longue table adaptée au mur, une chaire pour le maître, au milieu de la pièce une large pierre destinée à recevoir le poële dans la saison d’hiver, et enfin pour tout