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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/381

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L’INSTRUCTION PRIMAIRE EN ÉCOSSE.

sa brassée de ramilles ; le tout était déposé dans un coin de la salle, et chacun des garçons avait à tour de rôle le soin de veiller à l’entretien du feu. Cet ancien usage a cessé depuis peu de temps : la contribution en nature fut remplacée par une somme annuelle de 1 shelling à 1 shelling 1/2 que chaque élève payait à l’instituteur pour les frais de chauffage. En Écosse, le premier lundi de janvier correspond à notre premier jour de l’an ; ce jour-là chaque élève apportait au maître sa part d’étrennes, lesquelles s’ajoutaient aux diverses ressources de l’instituteur. Cette coutume tend également à disparaître, mais elle est encore vivace dans nombre de villages.

Tout le temps était employé au travail de classe, sauf l’après-midi du samedi qui était consacrée À l’enseignement religieux. Une fois dans l’année, l’école était inspectée par un comité composé des membres du conseil presbytéral. Sous le rapport ecclésiastique, l’Écosse est partagée en synodes et en presbytères. Le synode comprend dans sa circonscription un certain nombre de presbytères ; le presbytère, qui tient son nom de la ville principale, comprend plusieurs paroisses. Chaque année, le presbytère désignait un comité composé de quatre à cinq membres, et dont le ministre faisait toujours partie, pour passer l’inspection des écoles. Le jour était fixé quelques semaines à l’avance, et dès qu’il était connu, maîtres et élèves se préparaient avec ardeur. On remettait en état les cahiers, on faisait choix des meilleurs devoirs, on apprenait des morceaux de prose et de poésie extraits des grands écrivains, on revoyait les diverses matières enseignées dans le cours de l’année, on s’exerçait à répondre aux questions posées par les inspecteurs. À cette occasion des récompenses étaient décernées aux plus méritants,