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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/423

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Notre résumé comprend une période de 160 ans, et embrasse ls règnes de Louis XIII, Louis XIV et Louis XV. Nous n’avons trouvé aucun renseignement se rapportant aux années qui ont précédé ou suivi cette époque.

Mais dans l’espace de temps qui nous occupe, il y avait donc des écoles qui étaient convenablement organisées. Malheureusement elles devaient être peu nombreuses, et nous nous demandons s’il en existait quelque autre dans le district.

Nos ancêtres nous paraissent avoir parfaitement compris la nécessité de l’éducation et de l’instruction ; ils préparaient avec soin les résultats, entourant maîtres et élèves de leur paternelle sollicitude.

La bonhomie se dégage à travers leurs résolutions ; en les lisant on croit parfois entendre l’écho des paroles de Rabelais sur la matière :

« Ainsi l’ai-je secouru comme si je n’eusse autre trésor en ce monde que de te voir une fois en ma vie absolu et parfait, tant en vertu, honnêteté et preud’hommie, comme en tout sçavoir libéral et honnêteté… Par quoy, mon fils, je t’admoneste qu’employes ta jeunesse à bien profiter en étude et en vertus… »

Le programme d’enseignement était large ; peut-être embrassait-il trop de choses — grec, latin — pour l’instruction des classes laborieuses. Il n’est fait mention nulle part d’histoire, de géographie, de dessin ; comme aussi nous n’avons trouvé aucune indication relative à la direction de l’enseignement vers les connaissances de la vie pratique, sauf quelques énonciations vagues touchant le français et le calcul.

L’idée d’établir trois classes de courte durée pendant les longs jours, et celle d’échelonner les vacances à trois époques de l’année, nous paraissent avoir été ingénieuses et pleines de sens. Nous nous demandons si aujourd’hui même il ne serait pas Plus profitable que les maîtres et les élèves de l’école primaire eussent quelques jours de repos à chaque trimestre et non un mois ou deux de vacances en fin d’année.

Les punitions corporelles étaient autrefois à l’ordre du jour ; elles ont heureusement fait leur temps.

Le contrat passé entre la commune et les maîtres n’engageait ls deux parties que pour un an ; il en résultait des change-