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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/594

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REVUE PÉDAGOGIQUE.

scolaires, que nous préconisons, que nous regardons comme le procédé le plus pratique dans l’application de l’enseignement par l’aspect :

« Elles sont le complément nécessaire des Musées cantonaux : on conçoit, en effet, que s’il est possible de réunir entre les quatre murailles d’un appartement un certain nombre d’objets instructifs et intéressants, les merveilles de la nature ne peuvent y être transportées, et que c’est dans la nature même qu’il convient de les étudier.

» Elles sont loin d’avoir pénétré dans les habitudes scolaires autant qu’il conviendrait eu égard à leurs avantages, » ajoute M. Edm. Groult.

Et cependant le Musée technologique y trouverait son profit. Par ces promenades périodiques organisées avec un but déterminé, l’enfant, si jeune qu’il soit, apprend à voir, à connaître, à analyser les choses de toute nature.

Partez de l’école avec dix, quinze, vingt élèves au plus (nous croyons ce nombre suffisant pour un seul maître), vous les verrez s’expliquer entre eux bien des choses qui d’abord étaient passées pour vous inaperçues. Que de détails échappent à l’homme qui n’échappent pas aux enfants ! Aussi les questions naissent à l’infini comme les idées !

On est surpris de leur faculté d’investigation et parfois aussi du peu de connaissances qu’ils possèdent sur les choses qui les entourent, sur les faits au milieu desquels ils vivent, parce qu’ils n’ont pas acquis l’habitude si précieuse de l’observation.

Il faut les amener à savoir voir, si l’on peut dire ainsi, à l’école comme au dehors, dans nos champs, nos exploitations, nos usines, nos ports, nos mines, partout où l’indus-