vail accessoire. L’instituteur-adjoint reçoit un traitement exclusivement attaché au service ordinaire de l’école. Tout ce qu’il fait en dehors de ses heures de classe et des retenues qui s’y rattachent, lui donne droit à une rétribution : voilà ce qu’il faut bien établir. Pendant mes dix années d’inspectorat primaire, je me suis fait un devoir de soutenir les droits des adjoints et de leur assurer une existence heureuse. Je savais exactement ce qui était demandé à chacun en dehors de ses obligations professionnelles, et quels avantages leur étaient accordés pour les services accessoires. J’obtenais toujours dans mon dernier poste, où j’ai passé six années, bonne justice de mon honorable inspecteur d’académie ; et, tout en laissant une bonne situation aux instituteurs titulaires, je les avais amenés, en retour d’un concours largement accordé, à assurer aux adjoints sortis de l’École normale un traitement minimum libre de 00 francs, en dehors de la nourriture et du logement. Les maîtres qui ne pouvaient ou ne voulaient pas suivre mes conseils, avaient pour collaborateurs les sujets faibles et indolents que l’administration est forcée d’utiliser, faute de meilleurs.
Ce qui se fait sur beaucoup de points pourrait se généraliser, si administration daignait donner des instructions à MM. les inspecteurs d’académie, et exiger des tableaux présentant la situation réelle des adjoints comme charges et avantages, en divisant les débutants en trois catégories, comme je l’ai fait ci-dessus.
On n’aurait plus alors des situations déplorables, où deux adjoints ont pour logement un dortoir habité par 12 ou 15 pensionnaires dont ils se partagent la surveillance l’année entière, outre leur travail de classe, en abandonnant, à 14 francs près, leur traitement mensuel pour prix de leur