voudrais voir répandre par milliers dans nos communes de France, sur la demande, et avec le concours de l’instituteur.
Ce sont d’abord les secours à donner en cas d’accident avant l’arrivée du médecin. On y énumère dans les plus petits détails, sans parade de mots grecs, dans le simple français de M. Jourdain, les soins à donner pour toute espèce de blessures : plaies du crâne, du cou, des membres, morsures d’animaux enragés, piqûres d’insectes, épingles avalées ; — pour les brûlures, convulsions, empoisonnements. Puis viennent les cas de mort apparente, et les secours aux noyés, aux gens frappés de la foudre, gelés, pendus ou asphyxiés ; — et la dernière colonne se termine par l’énumération des appareils de secours qui devraient exister dans toutes les stations et dans tous les villages.
Pour cette question si importante des premiers soins à donner en cas d’accident, il existe, il est vrai, en France, des instructions rédigées par le corps des ponts et chaussées ; mais c’est à peine si on les voit cloués dans quelques chantiers.
Faire comprendre au public français, au gros publie, surtout à l’habitant des campagnes, défiant et gouailleur, l’utilité de semblables affiches, c’est là, je l’avoue, une assez grosse difficulté. Quelle innovation, en effet, quelle dérogation aux. usages, à la routine ! Pendant si longtemps on s’est si peu — occupé du paysan autrement que pour l’exploiter, pour percevoir sur lui l’impôt du sang ou de la terre ! Quoi d’étonnant qu’il se montre quelque peu sceptique et rebelle aux nouveautés ? Je ne conseillerais donc pas de tenter l’essai de nos affiches en commençant par quelques-uns de nos départements situés au delà de la Loire, où il n’est pas encore fort aisé de faire comprendre, même aux instituteurs, même à plus d’un directeur d’école normale ou ins-