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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1880.djvu/48

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REVUE PÉDAGOGIQUE.

sentiment qu’il y a une occasion à saisir, un service à rendre, qui me porte aujourd’hui à faire cet essai de propagande en faveur de l’idée de M. Revon. Je voudrais pour cela commencer par attirer, sur cette question de l’enseignement populaire par les affiches, attention de l’administration de l’instruction primaire. On est sûr de la trouver toujours prête à donner son concours à la propagation de toute idée utile, et son action serait certainement ici de la plus grande efficacité ! Il faudrait commencer par signaler cette idée aux divers fonctionnaires de l’instruction primaire, leur demander leur concours, et engager les inspecteurs à mettre la question à l’ordre du jour dans les conférences pédagogiques, lesquelles sont maintenant presque partout organisées dans les cantons. L’idée ferait ainsi rapidement son chemin.

Il n’est pas inutile de faire connaître en même temps que M. Revon, joignant à la théorie les moyens de la mettre sur-le-champ en pratique, s’est lui-même occupé du soin de composer et de faire imprimer quelques-unes de ces utiles affiches ; de sorte qu’un éditeur qui aurait foi dans l’avenir de ce genre d’enseignement et qui voudrait l’exploiter, pourrait entrer immédiatement en rapport d’affaires avec lui. Nos lecteurs nous sauront gré de compléter cet article en donnant tout à l’heure, par quelques échantillons, l’idée de ce que contiennent les affiches de M. Revon, en fait d’observations utiles, agréablement rédigées, et rigoureusement scientifiques. Mais il est bon de prévenir qu’il ne s’agit pas de ce qui a été fait d’analogue, au moyen des tableaux coloriés de la maison Bouasse-Lebel, que l’on voit exposés dans beaucoup de nos écoles primaires. Il s’agit, non pas de figures coloriées, mais d’un texte convenablement développé.