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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1880.djvu/636

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REVUE PÉDAGOGIQUE.

pratique d’une école, le maniement des enfants, ils se sont habitués à la marche de l’enseignement oral et connaissent la discipline et l’organisation d’une classe.

Donc, comme je le disais en commençant, il faut tenir compte des capacités acquises et des services rendus. Le brevet supérieur passera avant le brevet simple : cela se doit. J’admettrais encore à titre égal que l’élève-maître passât avant l’élève libre, mais la distinction et la préférence ne sauraient aller plus loin.

Il faut encore noter que les jeunes gens qui, abandonnés à leurs propres forces, finissent par arriver à la suite d’un travail opiniâtre et persévérant, font preuve de beaucoup de caractère et ont déjà les qualités qui distinguent le bon instituteur.

Dans l’enseignement secondaire, pour le concours d’agrégation, après les examens de licence, tous les candidats sont appréciés par la seule valeur de la note de leurs épreuves, par le rang qu’ils ont obtenu.

Un simple maître d’études d’un lycée, un professeur d’un petit collège qui, à force de travaux parviennent à l’agrégation, sont placés absolument sur le même pied que les élèves heureux de notre grande et illustre École normale supérieure.

Maintenant quelle est la situation faite à nos instituteurs adjoints ?

Je commence par dire qu’elle est loin d’être brillante, on le sait, ou plutôt, je dis qu’elle est insuffisante et qu’elle appelle une prompte et importante amélioration.

La loi de 1850 ne s’est pas occupée des instituteurs adjoints. Elle a seulement décidé que le conseil départemental déterminerait les écoles dans lesquelles seraient créés des emplois d’adjoints ou d’adjointes. De traitement, il n’en