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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1881.djvu/625

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UN COMITÉ CANTONAL D’INSTRUCTION PUBLIQUE

considérables dans chaque commune, où un paysan, sachant lire et écrire, ne rassemble quelques enfants de son voisinage pour les enseigner ; que ces personnes, peu capables peut-être de bien enseigner pour la plupart, étant des domiciliés connus dans le pays, offrent au curé et aux parents des garanties plus rassurantes sous le rapport des mœurs et des principes religieux, que ces instituteurs de profession que le défaut de ressources oblige de passer d’une commune à l’autre et de vivre dans une espèce de vagabondage continuel ; qu’il ne paraît ni nécessaire ni convenable de solliciter des brevets de capacité et des autorisations pour cinq ou six ou même un plus grand nombre de paysans dans chacune de ces communes, qui ne réunissent peut-être pas en particulier plus de cinq ou six enfants ; qu’au reste le Comité a déjà proposé cette difficulté à l’Académie sans recevoir de décision. »

Le Comité se trompe ; l’Académie avait répondu ; elle répondait toutes les fois qu’elle pressait de poursuivre les écoles qu’elle appelait clandestines, celles précisément qui étaient tenues par des maîtres non reconnus, non autorisés, sans titres, semblants d’école qui faisaient tort à l’école véritable, l’empêchaient de se développer ou de naître.

En 1821, nouvelle demande d’informations adressée au Comité par l’administration ; nouvelle réponse du Comité encore plus découragée : il constate que les communes rurales de ce canton, n’ont offert jusqu’ici aucun résultat satisfaisant sous le rapport de l’instruction ; il parle de son zèle et des obstacles qui l’ont fait échouer : il énumère ces obstacles. Je transcris intégralement ce long passage ; ce sera ma dernière citation.

« Ces obstacles sont du côté des localités dans quelques--