minéraux. (Faire laver les mains soigneusement après avoir touché les peaux d’animaux qui sont conservées dans l’arsenic ou au bichlorure de mercure, et ne pas faire toucher des mains écorchées.)
Géométrie. — Les figures seront tracées sur un coussin au moyen d’une ficelle retenue par des épingles, ou bien sur une planchette percée de trous, au moyen d’une ficelle armée de son aiguille. Les points sont désignés par des lettres en relief portées sur des aiguilles pour le coussin ou sur des chevilles pour la planche perforée.
Dessin, modelage. — Pendant les heures consacrées au dessin, l’aveugle pourra apprendre à reproduire la forme des objets au moyen d’épingles à enfoncer jusqu’à la tête dans un coussin et à aligner de façon à reproduire une feuille, la coupe d’un vase, d’une maison, etc.
On apprendra à J’aveugle à modeler en argile ou en cire d’abord des formes simples : une sphère, un cube, un œuf, puis à reproduire à sa guise des objets divers plus compliqués : fruits, fleurs, anneaux, clefs, lettres, chiffres, etc.
L’attirail de bûchettes et de petits papiers usités dans le système Frœbel seront aussi employés avec avantage.
Gymnastique, tenue. — Tous les exercices gymnastiques sont particulièrement favorables au développement de l’aveugle. Qu’on le conduise donc à la barre, aux anneaux, aux barres parallèles et qu’on l’y fasse s’exercer longuement.
L’aveugle, ne pouvant imiter les gestes des voyants, en imagine pour lui et de fort disgracieux, qui le rendent déplaisant à voir. Ce sera faire œuvre charitable que de lui donner une bonne tenue, de corriger ses gestes et même de lui en enseigner parmi les plus usuels.
Enseignement hors de l’école. — Il est à peine besoin d’ajouter à ces indications spéciales la recommandation de faire participer l’aveugle à tout ce qui est enseignement oral ; l’aveugle a généralement la mémoire bonne, aussi le maître aura-t-il plaisir à constater les fruits de son enseignement. On ne saurait trop meubler cette mémoire pour suppléer au défaut de lectures, mais le maître seul ne peut suffire ; il ne cherchera des aides soit dans la famille de l’aveugle, soit parmi ses camarades bien dis-