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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1908.djvu/320

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REVUE PÉDAGOGIQUE

dégager de leurs travaux une série de notions intéressantes dont nous ferons tout à l’heure notre profit.

À part quelques différences, l’accord semble fait pour établir comme suit la ration moyenne d’entretien d’un adulte du poids de 70 kilos se livrant à une vie active (promenades, travail cérébral, etc.) mais sans travail mécanique professionnel, et vivant dans le climat tempéré à une altitude de moins de 300 mètres.

1° Albuminoïdes : 70 grammes, soit 1 gramme par jour et par kilogramme de poids ;

2° Corps gras : 80 grammes, soit un peu plus d’un gramme pour les mêmes proportions ;

3° Hydrate de carbone : 450 grammes, soit environ 6 gr. 50 par jour et par kilo ;

Ces principes immédiats de l’alimentation se trouvent dans les mets suivants[1] :

Pain : 500 grammes ;

Viande : une côtelette le matin, une tranche de rôti le soir ;

Une assiette de pomme de terre ;

Du riz au lait ;

Des légumes frais ;

Des fruits secs ou frais :

Un peu de fromage ;

5 morceaux de sucre scié ;

Une tasse de café noir ;

Un demi-litre de bon vin naturel contenant 40 grammes d’alcool ;

Qui représentent largement la composition des trois repas ordinaires d’une journée.

Partant de ce point il devient facile en tenant compte du poids du sujet, du travail mécanique qu’il donne chaque jour, d’établir la ration d’entretien d’un terrassier de 90 kilos, d’une petite ouvrière de 50 kilos, etc.

On le voit, on a largement modifié les proportions d’aliments azotés et ternaires indiqués par M. Bouchard. Celui-ci demandait qu’ils fussent réciproquement dans la proportion de 1 à 5 (le sucre et la graisse étant représentés par leur équivalent

  1. Landouzy, loc. cit.