Aller au contenu

Page:Revue pédagogique, second semestre, 1915.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
41
LA CURE D’AIR PAR LA MUTUALITÉ SCOLAIRE

blée générale, créer comme œuvre complémentaire de la mutualité, un service d’hygiène préventive au profit des sociétaires débiles dont l’état de santé, d’après l’avis du ou des médecins désignés par le Conseil d’administration, nécessiterait impérieusement une cure d’air de plusieurs semaines à la campagne, à la montagne ou à la mer.

Une institution qui veut vivre et prospérer doit céder au souffle du temps et évoluer en vue de donner satisfaction, le plus largement possible, aux exigences du présent sans négliger les besoins de l’avenir.

Mais deux difficultés sont à envisager.

À l’aide de quelles ressources fera-t-on face aux frais d’organisation du nouveau service et comment choisira-t-on les bénéficiaires de la cure d’air ?

Tous ceux qui sont au courant du fonctionnement de nos sociétés scolaires de secours mutuels savent que la moitié de la cotisation annuelle, soit 2 fr. 60, affectée statutairement aux secours de maladie, n’est pas entièrement employée, tant s’en faut.

D’après les renseignements puisés au Ministère du Travail et de la Prévoyance sociale, 12 p. 100 seulement des sociétaires sont atteints par la maladie, et comme un certain nombre de familles ne réclament pas les indemnités auxquelles elles auraient droit, il en résulte que la somme inscrite sur les livrets de retraite, par suite du boni réalisé, s’élève parfois à 5 francs, ce qui aboutit presque à la suppression du service de maladie.

Le caractère philanthropique de la mutualité scolaire n’apparaît plus ainsi avec tout le relief désirable, surtout si l’on considère que les subventions de l’État — 1 franc de capitation, plus le quart du versement — s’ajoutent encore aux sommes versées en vue de la retraite.

Aussi, est-il vivement souhaitable que les économies réalisées soient affectées en partie, sinon en totalité, à un service d’hygiène qui tend à la défense active de la santé et donne à la mutualité