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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1915.djvu/59

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LA CURE D’AIR PAR LA MUTUALITÉ SCOLAIRE

s’est fait l’éloquent apôtre, est donc en train de faire son tour de France sous les meilleurs auspices.

Et rien ne saurait la propager davantage que des fêtes comme celle qui nous réunit aujourd’hui, dans ce coquet établissement qui dit beaucoup mieux que je ne pourrais le faire l’intelligente initiative d’un éducateur dont la foi agissante égale le profond dévouement à l’enfance.

M. Durot, secondé généreusement par un homme de cœur, ami sincère du progrès, M. Drouard son compatriote, a réussi à faire édifier en quelques mois, dans un site merveilleux, une école de plein air qui a reçu le nom charmant de Nid des Mutualistes scolaires.

L’œuvre n’est pas encore complètement achevée, mais telle qu’elle se présente, elle mérite d’être hautement louée et, mieux encore, d’être encouragée et soutenue.

Nous ne saurions, en ce qui nous concerne, taire notre admiration reconnaissante pour MM. Durot et Drouard qui nous ont permis de donner corps au projet conçu, l’an dernier, avec une entente parfaite, par les mutualités scolaires des XVIIe, XIXe et XXe arrondissements de Paris.

En 1943, nous avons pu offrir une cure d’air de trois semaines à 110 petits mutualistes débiles qui sont rentrés dans leurs familles avec une ample provision de riants souvenirs et de forces nouvelles.

Cette année, ce nombre sera plus que doublé, et nous avons la ferme assurance que notre exemple sera suivi par d’autres mutuelles de l’école, comme le sera certainement celui qu’ont donné MM. Durot et Drouard, à qui j’ai l’agréable mission d’exprimer publiquement la gratitude des enfants et des familles qui ont déjà bénéficié de leur initiative et de leur sollicitude éclairée.

Tous les parents qui sont venus à Montigny et qui ont vu de leurs yeux comment nos colons étaient logés, nourris et éduqués, nous ont adressé des lettres touchantes de remercîments où je n’ai pas relevé une seule note discordante.

Quant aux enfants, ils déclarent qu’ils n’oublieront jamais les soins assidus dont ils ont été entourés et c’est les larmes aux yeux que la plupart d’entre eux ont quitté le Nid des Mutualistes où il faisait si bon vivre.

Aussi bien, comme vous avez pu le constater, ce nid est admi-