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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1915.djvu/60

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REVUE PÉDAGOGIQUE

rablement placé au pied d’une colline plantée de grands arbres qui l’abritent contre les vents du nord, dans un coin des plus pittoresques de la grande banlieue parisienne, assez éloigné de la capitale pour que l’air y soit pur et réellement vivifiant, assez proche pour qu’on puisse établir facilement, en cas d’urgence, des relations avec les familles.

La salubrité parfaite du lieu, la proximité de la belle forêt de Fontainebleau, de la rivière et du canal du Loing, des promenades magnifiques, de vastes terrains de jeux dans la prairie et sous bois, un parc tout près du Nid, sur le plateau d’où l’on jouit d’une vue splendide, une salle de classe largement ouverte à l’air et au soleil, des dortoirs modernes ornés de peintures murales et abondamment baignés de lumière, un grand réfectoire rustique : tout contribue à faire du Nid des mutualistes un séjour délicieux pour l’enfance, où nos petits Parisiens chétifs pourront venir, dès les beaux Jours, reprendre des forces tout en continuant leurs études, grâce au programme fort bien conçu élaboré par la direction, qui fa4 à bon droit une large place aux exercices physiques et aux leçons de choses et utilise surtout pour l’instruction des enfants le grand livre de la nature.

Et pour que rien ne manque à la beauté de l’idée qui a inspiré la création de cet asile aimable et déjà tant aimé, ses fondateurs ont eu la délicate pensée d’associer et de faire graver dans la pierre, en face l’un de l’autre, les noms de Jean Cavé et d’Édouard Petit, « ces deux bons compagnons, ces missionnaires de la mutualité a dit excellemment mon ami M. Mironneau, qui ont parcouru la France du nord au sud, de l’est à l’ouest, portant partout la bonne parole, suscitant les initiatives, galvanisant les énergies par la puissance communicative de leur foi profonde ». MM. Durot et Drouard ont tenu aussi à ce que le buste du Père de la mutualité scolaire fut placé à l’entrée de leur établissement, afin que les enfants aient toujours sous les yeux les traits du bon citoyen dont ils ne doivent prononcer le nom qu’avec amour, respect et reconnaissance.

Mon cher Président, vous écriviez l’an dernier dans le Bulletin de notre Union nationale :