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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1915.djvu/61

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LA CURE D’AIR PAR LA MUTUALITÉ SCOLAIRE

« Je ne donne pas dix ans pour que dans toutes les agglomérations urbaines l’enfance qui étouffe aux taudis, aux écoles surpeuplées, doive air, lumière, vigueur à la mutualité scolaire étendue, élargie, englobant des millions d’écoliers et d’écolières qui pratiqueront l’entr’aide sanitaire. »

Sans partager entièrement votre optimisme, je crois fermement avec mon collègue Lépine « au commun essor de la mutualité scolaire et de l’œuvre des colonies de vacances ».

Et il me semble entendre à l’avance, s’échappant dans quelques années des poitrines de plusieurs milliers de nos pupilles, dans un concert unanime de gratitude, ces paroles qui iront tout droit au cœur de leurs anciens maîtres et maîtresses et de tous les bons ouvriers d’œuvres comme celle que nous inaugurons aujourd’hui :

« Alors que nous étions petits, vous nous avez pris par la main pour nous conduire sur le chemin de la prévoyance et de la solidarité.

« En cours de route, vous avez remarqué que nous étions les plus faibles, et, grâce à votre sollicitude affectueuse, nous avons pu nous fortifier pour le voyage de la vie. Vous nous avez procuré des joies réconfortantes, des souvenirs inoubliables. Vous avez épargné bien des inquiétudes à nos familles, bien des larmes à nos mères.

« Nous n’oublierons jamais l’aide précieuse que vous nous avez généreusement prêtée. Nous chercherons à faire pour les autres ce que vous avez fait pour nous et nous nous appliquerons à nous montrer, en tout et partout, des êtres bons, justes et fraternels. ».