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Page:Revue philosophique de la France et de l'étranger, VI.djvu/240

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230 REVUE PHILOSOPHIQUE

epjj^j, e^^x^, e^^x^, efi^x^, etc., forment des séries des ensations, et

entre les séries et leurs termes se place une gradation constante de la sensation. Comme on suppose l'œil fixe, x est immédiatement res- senti dans lef produit «{xac, tandis que .x,, x^, x^ sont simplement reproductifs dans les produits e^ix^, e^xx^... Pour que x,, x^, x^,... soient immédiatement sentis, il faut que lœil se meuve. Mais alors dans eotjcTj, e^.x^... les deux éléments de signes locaux sont constam- ment variables tant que dure le mouvement. Car, si à la fin du mou- vement le coup d'œil est arrêté sur le point qui, avant le commen- cement du mouvement, correspondait au signe local a^, pendant le mouvement le premier signe local a parcouru toutes les valeurs de ttj à (X et le second toutes les valeurs de ir à Xj, et dans la nouvelle position de l'œil, ce n'est plus la sensation e[t.x^ mais la sensation CfjLiCj, qui correspond à l'excitation du milieu de la rétine. En consé- quence, les signes locaux du milieu de la rétine ont ce caractère dis- tinctif que, tant que l'œil reste fixe, ils sont immédiatement sentis et sont durables, tandis qu'ils ne sont immédiatement sentis que si l'œil se meut, et que dans ce cas ils varient en outre constamment pendant toute la durée du mouvement.

On voit sur-le-champ par là que, à prendre les choses à la rigueur, nous nous servions même pour lœil au repos dune expression inexacte, quand nous définissions les sensations de points de la rétine situés sur les bords, comme des produits de trois éléments de sensa- tions. Ici encore, c'est bien plutôt le seul élément e qui possédera une valeur simple, et au contraire a,, p,, y^... et x^, x^, x^.. repro- duiront toujours en plus les transformations constantes situées entre

|x et «1, pi entrer et X4,.a?2 ^^ est très- permis d'admettre que

c'est là qu'il faut chercher la plus profonde cause psychologique de l'ordre extensif des sensations. La primitive forme extensive de notre conscience est le temps. Toute sensation de mouvement se présente dès lors à nous en soi et par soi sous la forme d'un processus dans le temps, en ce sens qu'elle parcourt dans le temps les trans^forma- tions continuelles entre une tension initiale d'innervation x et une tension finale Xn. De même, le signe local rétinien <pn lié à Xn devra parcourir toutes les nuances a«, p«, y»... situées entre [x et y,?. Quand l'œil a pris une position fixe, la série fx, «m, p», y/i... n'est pas seule- ment reproduite par son terme final cpn, mais elle existe en outre à l'état de sensation immédiate dans les signes locaux atnX^^ PuX.^, y^a-g. De même, ces éléments immédiatement sentis doivent reproduire les deuxièmes signes locaux x^^ x^, x^... avec lesquels ils forment

les complexes a«a:;i, ^nx^, La séné simultanément reproduite a?j,

x^y Xy.. aboutit par des gradations constantes au terme final x».

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