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notices bibliographiques

de cadres de son invention, soit à composer lui-même des discussions dialectiques, ne se soit pas tout d’abord écarté de la forme qui lui était familière. Mais à la longue, comme il le fait connaître dans le Théétète, il s’est fatigué de l’incommode lourdeur de cette forme et s’en est affranchi peut-être au moment où il se décidait, d’un autre côté, à montrer de même plus d’indépendance quant au fond.

T.

Dr J.-S. Bloch. Quellen un Parallelen zu Lessing’s « Nathan », Vortrag am 31 Janner 1880 im Saale der Handels-Akademie zu Prag gehalten. Wien, 1880, chez Gottlieb.

On connaît les discussions religieuses de Lessing avec le pasteur Goetze. Son Nathan est sorti de là : c’est comme l’évangile, M. Bloch dit le Cantique des cantiques de la tolérance religieuse. Cette pièce célèbre a provoqué une foule d’interprétations. Celle « le Lûntzer n’a pas moins de 265 pages, et au chapitre Ier il rappelle et résume tous les divers jugements dont l’œuvre de Lessing a été l’objet. M. Bloch prend pour thème de sa brochure la réponse de Nathan à Saladin, lui demandant quelle est la meilleure des religions : « Je suis Juif ! » Il établit, preuves en main, par des citations de la Bible et des talmudistes, que tout dans la conduite du héros de la pièce est en parfaite conformité avec le caractère particulier du judaïsme ; qu’il peut sans crainte, malgré le défi de Kuno Fischer, affronter l’examen de la synagogue orthodoxe. La religion juive, telle que M. Bloch nous la représente, est la religion la plus tolérante ; jamais même les Juifs n’auraient rêvé un Dieu national (p. 57). Nous lui demanderons pourtant comment ces assertions se concilient avec leurs guerres d’extermination contre tous les peuples idolâtres de leur entourage. Quoi qu’il en soit, après avoir étudié la conférence de M. le rabbin de Prague, car ces quatre-vingts pages sont une conférence fort bien écrite, nous avons relu Nathan lui-même et nous avouons qu’il s’est éclairé, grâce à M. Bloch, d’une lumière nouvelle. Puisse son petit livre, en même temps qu’il contribue à l’intelligence d’une œuvre remarquable, contribuer à écarter les sentiments de haine qui trop souvent divisent les religions, toutes sorties d’un même besoin, d’une aspiration unique !

H. Hidt.

G. Sergi. Le dottrine morali in relazione alla realta considerazioni storiche. 78 p. in-8. Tipographia di G. Cenerelli. Bologna, 1880.

Il n’est pas possible de nier aujourd’hui l’intime connexion qui existe entre la science et la vie, surtout pour ce qui concerne les actes hu-