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Page:Revue philosophique de la France et de l'étranger, XV.djvu/707

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revue des périodiques

A. Angiulli : L’évolutionnisme d’Herbert Spencer, par G. Cesca. — Ce volume contient une exposition claire, méthodique et suffisamment complète de la doctrine évolutioniste de Spencer, et une critique de cette doctrine en quelques-uns de ses points capitaux. La critique touche à deux choses très importantes : l’essai vainement tenté par Spencer de concilier la science et la religion, conciliation que Gesca lui-même cherche d’une autre façon, mais au jugement d’Angiulli, sans mieux y réussir ; et la métaphysique de l’absolu incogniscible, relativement auquel Arguilli approuve les fines et justes observations de l’auteur, d’autant plus qu’elles se rapprochent d’opinions déjà exposées ailleurs par le directeur de la Rassegna. L’auteur montre dans tout son livre une grande érudition philosophique, et surtout fraiche, de bon aloi, de première main. C’est, nous dit-on, un jeune écrivain qui fera honneur à la littérature philosophique de son pays. Nos lecteurs ont pu s’assurer que ce ne sont pas là des paroles de flatterie et d’encouragement. M. A. Penjon leur a déjà fait connaître et apprécier G. Cesca, par son analyse du Nuovo realismo[1].


The Journal of mental science, January. Avril 1833.


W. Ireland. Sur le caractère et les hallucinations de Jeanne d’Arc. (1er article, tout entier consacré à l’histoire.)

H. Tuke. Sur l’état mental dans l’hypnotisme.

Les conclusions de ce mémoire intéressant sont les suivantes :

1o La conscience peut persister pendant l’état d’hypnotisme, et elle peut faire place, d’une manière rapide ou lente, à l’inconscience absolue, comme dans l’état somnambulique. Les manifestations de l’hypnotisme ne dépendent point de la présence ou de l’absence de la conscience, qui n’est qu’un simple épiphénomène.

2o Le contrôle volontaire sur les pensées et les actions est suspendu.

3o Par suite, l’action réflexe de la substance corticale du cerveau entre en jeu sous l’influence des suggestions venant du dehors, autant qu’il reste encore des voies de communication ouvertes.

4o Tant que la conscience est conservée, la perception de cette action cérébrale réflexe ou automatique donne l’impression qu’il existe deux moi.

5o Quelques-unes des fonctions mentales, telles que la mémoire, peuvent être exaltées, et il peut y avoir du délire et des hallucinations vivaces.

6o L’imitation réflexe inconsciente peut être le seul phénomène men-

  1. Revue philosophique, Mars 1883.