Page:Revue philosophique de la France et de l’étranger, tome IX, 1880.djvu/124

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
114
revue philosophique

qu’elles valent pour les hommes seulement. Si elles sont universelles et nécessaires, c’est que leur objet est immuable ; tandis que l’expérience, n’atteignant qu’un objet variable, ne peut engendrer que des propositions contingentes et d’une généralité relative.

Lasswitz : Sur les atomes tourbillonnants et le plein continu de l’espace (fin).

Lasswitz continue l’analyse de la théorie des atomes tourbillonnants (Wirbelatome). Il en fait ressortir l’insuffisance philosophique, mais reconnaît les services qu’elle peut rendre au physicien. Il faut surtout que les savants, que les disciples de Thomson renoncent à considérer les atomes comme des réalités transcendantes, comme des choses en soi ; et qu’ils se décident à n’y voir que les produits de notre faculté de connaître, qui cherche à s’orienter dans le monde des phénomènes.

Schneider : Sur le développement des manifestations volontaires dans le règne animal (fin).

L’auteur étudie surtout, dans ce second article, les mouvements qu’exécutent les animaux pour se cacher ou pour fuir. Comme les autres mouvements défensifs, ils résultent de la contraction générale du corps, et des différenciations apportées par la voie de la sélection à ce mouvement fondamental. L’étude des Échinides, des échinodermes et des vers fournit à Schneider ses principaux arguments.

Horwicz : Le rapport des sentiments aux représentations et la question du processus fondamental de la vie psychologique.

Horwicz répond aux critiques dirigées par Wundt, dans le précédent numéro de la Vierteljahrsschrift, contre la théorie de la priorité des sentiments dans l’activité psychologique. Il veut justifier sa méthode et se défend contre l’imputation d’interpréter les faits à l’aide d’hypothèses arbitraires. Les théories physiologiques, qu’il invoque à l’appui de sa thèse, ne sont pas aussi méprisables que son adversaire semble le prétendre. Si l’on est conséquent, on ne saurait tirer une autre doctrine psychologique, que celle de Horvicz, des théories admises par tous les physiologistes, touchant la corrélation constante du corporel et du psychique, la structure homologue de tous les organismes animaux, l’indifférence fonctionnelle des filets et des cellules des nerfs, l’autonomie individuelle des éléments organiques. Horwicz présente ensuite un court historique de la question, expose et tente de réfuter la solution apportée par Wundt, et conclut en soutenant que sa théorie, loin d’être la plus compliquée, est, au contraire, la plus simple et la plus naturelle de toutes.

Wundt : Faits et hypothèses psychologiques.

C’est la réponse aux allégations de l’article précédent. Wundt commence par se défendre d’avoir méconnu ou voulu rabaisser les mérites de Horwicz. Il montre que les quatre théories physiologiques sur lesquelles s’appuie ce dernier sont loin de justifier la thèse de la priorité des sentiments. Il maintient, en finissant, son principe de l’in-