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lèsions, etc.), à l’expulsion (oppressions, lésions), à la reproduction.

La genèse des connaissances et des volitions termine la 4e partie. L’auteur nous avertit qu’il a en général considéré les états intellectuels comme accompagnés par des états nerveux ; que, si quelquefois il a employé un langage impliquant une connexion de causalité, c’est qu’il a voulu se servir des mots les plus propres à rendre clairs les faits exposés, sans rien préjuger cependant sur la nature des rapports qui unissent l’âme et le corps.

Dans la 5e partie, Thompson s’inspire de Locke, de James Mill annoté par John Stuart Mill et Bain, de S. H. Hodgson et surtout de Ribot : il y étudie l’hérédité et son influence au point de vue physique, intellectuel, sensible et volontaire ; puis l’activité automatique révélée par la conscience sous forme d’association, de représentation, d’activité efférente et de rédintégration ; enfin les activités inconscientes et les facteurs ultimes, mouvements nerveux et états de conscience.

La 6e partie est une des plus considérables de l’ouvrage : elle comprend les 167 dernières pages du 1er volume et 58 pages du second. L’auteur y traite après Spencer, James Sully, Locke, Bain, Taine, les deux Mill, W. James, J. Sully, Carpenter, Maudsley, Braid, G. Stanley, Hall, Ribot, Romanes, etc., les lois du développement de la conscience en ce qui concerne la rédintégration, l’attention, l’association, la représentation, l’activité efférente ; puis la croyance et la connaissance, les états de conscience présents et représentatifs, l’intuition et l’inférence, la rédintégration sous ses formes diverses, perception interne et externe, mémoire, conception, abstraction, raisonnement, imagination ; le développement émotionnel et volitionnel ; enfin les développements anormaux : rêve, somnambulisme, hypnotisme, intoxication, délirium et folie, anesthésie, double conscience ; le développement chez les animaux inférieurs, invertébrés et vertébrés. Nous appelons particulièrement l’attention sur la distinction entre la connaissance ou la faculté de connaître, considérée au point de vue actuel (présentative), et la croyance ou la faculté de connaître considérée au point de vue représentatif[1] ; sur les chapitres très intéressants où il est question de la sensibilité et de la volonté, qui nous présentent, avec quelques vues originales, un résumé très exact et très intelligemment fait des résultats obtenus par les psychologues modernes.

La 7e partie est consacrée aux intégrations de la connaissance. Il convient d’y signaler ce qui concerne le jugement (ch.  li), les principes (ch.  lv) où l’auteur prend pour point de départ la classification de Bacon, la connaissance intuitive (ch.  lvii), et enfin les vérités nécessaires où il cite fréquemment le P. Buffier et combat les objections faites à la théorie empirique (p. 221 à 289).

La 8e partie traite des intégrations du sentiment. C’est un morceau

  1. Les chapitres xxxvi et xxxvii ont déjà été publiés dans le Mind, VII, XI, XII.