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REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS


Philosophische Studien.

Tome III, fascicules 3 et 4.

L. Lange. Le développement historique du concept de mouvement et ses principaux résultats. Contribution à la critique historique des principes de la mécanique. — Le concept de mouvement, même de nos jours, n’est pas encore arrivé au terme de son développement. L’auteur s’attache surtout à étudier les concepts de mouvement réel et apparent, absolu et relatif. Quant aux principales opinions au sujet de ce concept, les voici : ou bien on admet que l’essence du mouvement consiste en un changement de position ; ou bien le changement de position est considéré comme un résultat extérieur du mouvement, considéré lui-même comme un phénomène intérieur inconnaissable, se passant dans le corps mû. Le premier cas, en outre, contient deux opinions. L’une admet que le mouvement est un changement de position relativement à un objet quelconque pensé ou donné. L’autre considère les changements de position par rapport à un espace infini, vide, absolu. — L’auteur expose son étude historique sous les titres suivants : Concept du mouvement dans l’antiquité et au moyen âge ; Copernic et ses adversaires ; Galilée ; Descartes et Henri More ; Newton, ses adversaires ; Leibniz, Huygens, Berkeley. Dans un dernier article, il étudie la question de Newton jusqu’à nos jours : Euler, Kant et les contemporains Thompson, Maxwell, etc.

Selver. Le développement de la monadologie de Leibniz jusqu’en 1693 (suite et fin). — Discussions contre le concept de corps dans le cartésianisme. — Formation des principes généraux de la métaphysique de Leibniz. — Critique de la mesure des forces dans le cartésianisme. — Substantialisation du concept de force. — Développement du principe des substances individuelles.

Wundt. Qui est le législateur des lois de la nature ? — Question posée à Wundt à propos d’un article publié dans le précédent numéro (voir l’analyse dans la Revue philosophique, juillet 1886, p. 107), et qu’il résout ainsi, après diverses considérations historiques « Au xviie siècle, c’est Dieu qui donne des lois à la nature ; au xviiie siècle, c’est la nature qui les constitue ; au xixe siècle, ce sont les investigateurs de la nature qui s’en chargent. » C’est ainsi qu’on parle des lois de Mariotte,