Page:Ribot - La vie inconsciente et les mouvements, 1914.djvu/79

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

admet cette thèse, le caractère que nous attribuons à certains éléments kinesthétiques, matière de l’activité inconsciente, cesseront de leur appartenir en propre.

L’examen détaillé de cette hypothèse serait beaucoup trop long et ne peut être tenté.

On sait que l’existence d’une conscience rudimentaire dans les réflexes et les tropismes a été affirmée par les uns, niée par les autres. On a produit un très grand nombre de faits et d’expériences sans arriver à une conclusion ferme. En général, les physiologistes soutiennent le mécanisme pur, mais il faut reconnaître que l’addition d’un élément psychique n’est pas inacceptable.

De même pour les instincts, quoiqu’on soit plus disposé à admettre une psychologie, au moins pour les formes complexes.

Dans les mouvements d’ordre supérieur : — les désirs, les aversions et autres qui expriment des émotions, ceux qui font partie intégrante de l’exercice de nos sens, toutes les formes de notre activité réfléchie et volontaire — l’obscurité se dissipe et le rôle de la conscience devient appréciable.