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l’éther diaphane descendant du haut de l’air où ne souffle aucune brise caressante, comme le lait d’Amalthée. Il est donc clair qu’il ne s’agit d’aucun breuvage, mais du souffle le plus délicat qui ait jamais rempli les poumons des mortels.


LES VALKYRIES.

Le dieu de la guerre envoie ces messagères au champ de bataille où elles choisissent les héros qu’invite Odin à la joie de Valhalla. Les Valkyries se présentent sous deux formes : comme des êtres célestes et comme des créatures terrestres. Les fonctions des premières sont de plusieurs espèces ; tantôt elles servent de l’hydromel aux Einhériens, tantôt elles vont se mêler du combat en décidant de la victoire ou de la défaite ; en même temps elles touchent de la lance que dirige la main, le héros bien heureux à qui est accordée la grâce d’expirer dans la lutte. Les Valkyries figurent d’une autre manière dans le poème héroïque, où elles sont introduites dans la vie réelle. Il est facile de comprendre comment l’idée a enfanté ces êtres ; en s’imaginant que l’âme a été attirée, élevée jusqu’à la divinité, ou que l’essence divine descend jusqu’à se confondre avec l’esprit humain. Les Valkyries