Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/54

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cutions auraient été selon la loi : tout Romain a les schismatiques et leurs temples en horreur. N’y chante-t-on pas en langue vulgaire ; n’y communie-t-on pas sous les deux espèces, et surtout, n’y repousse-t-on pas l’autorité du Pape ? Ces palais, ces chaumières, ces temples, devaient donc être détruits ; mais, ne pouvant les détruire, ne pouvant exterminer les Grecs, sans un danger imminent, la prudence exigeait de différer l’attaque, le pillage et l’extermination jusques au moment où l’on serait devenu les plus forts.

L’empereur, abusé par les cris des perfides, fit transporter en Asie la milice catholique ; là, sur des rives fertiles, elle se remit de ses fatigues, et bientôt, renforcée par de nouveaux croisés, elle se précipita sur les états de Soliman, Soudan de Nicée.

Ministres des vengeances du Seigneur ;