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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/100

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draient un jour tant de misérables, s’il n’y avait pas de couvens où ils pussent trouver à la fois, et la soupe au pain, et le pain de la parole ! Ô trop heureux chrétiens, louez l’Éternel d’avoir établi les moines… Adieu, pécheresse, ajouta-t-il en ôtant les deux enfans des deux paniers, va et mendie, c’est le chemin du ciel, ne trompe plus l’Église, donne tout ce que tu possèdes au Christ, aux apôtres et aux disciples des apôtres, et réjouis-toi de ce que je suis moins rigoureux sur les principes que saint Pierre, lequel, fit mourir Ananias et

    la porte des couvens de Rome et d’Espagne, à l’heure où les hommes de Dieu y font distribuer la soupe. Philosophes, hérétiques, vous tous, Français ingrats !… vous avez détruit nos saintes demeures ; eh bien ! nous vous rendons le bien pour le mal ; nous les rétablirons, je l’espère, et nous prierons l’Éternel de nous accorder la grâce de vous voir à notre porte tendre l’écuelle pour recevoir le potage. Amen.