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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/150

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CHAPITRE XXIX.

Absolution de Laurette.


« Ma chère sœur, ne te livre point au désespoir ; Dieu te reste : la médecine n’a point de remède contre la lèpre, mais le ciel en a. Cet enfant lépreux, ces cliquettes bruyantes, t’assurent les moyens de les obtenir ; ils attendriront les cœurs les plus durs. Chacun te jetera de l’or, de l’argent, ou tout au moins du cuivre. Vois déjà quelle somme je t’ai recueillie, ma robe en est déchirée. En outre, voilà des morceaux de pain et de chair (il les lui poussait avec le pied), prends et mange, voilà pour vivre : voici pour commencer ta guérison. » Il lui montrait alors l’argent des aumônes en le mettant dans le