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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/177

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les paroles de Dieu s’accomplissent, j’ai vu les cieux s’ouvrir ; Dieu descend ; il s’approche…

» Vous l’avez vu ! répondit le pélerin : Ô divin Jésus ! vous n’oubliez point les exploits de mon bras armé pour votre cause ! et vous me rendrez la force de combattre encore pour elle. Ma sœur, l’éclair brille, le tonnerre gronde : priez à haute voix, vous qui le voyez, dites : je répéterai vos paroles.

« Dieu du ciel et de la terre, s’écria la lépreuse ! vous qui pour sauver l’homme coupable, daignâtes mourir en victime et souffrir tous les tourmens qu’il avait mérités, Dieu qui, selon votre promesse, descendez du ciel pour écouter nos prières : laissez-vous désarmer par notre infortune et notre foi sincère, par l’héroïsme de ce guerrier mutilé, par le repentir d’une pauvre pécheresse, par l’innocence de ce misérable enfant, qui n’a point péché ; délivrez d’abord mon