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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/178

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fils, délivrez ensuite ce noble guerrier, et, si mon père, si Florestan, armés comme lui pour votre cause souffrent aussi pour elle, délivrez-les de leurs maux, et frappez la coupable Laurette si quelqu’un doit être frappé de votre verge !…

» Laurette, dit Florestan avec effroi ! Laurette ! quel nom est sorti de ta bouche ? Pourquoi, malheureuse, appelles-tu sur elle la colère divine, qui t’a dit que je suis Florestan ! Mon bras, justement irrité, devrait t’avoir déjà punie de la malédiction que tu veux attirer sur ma sœur. »

Il parlait, Laurette sentait ses forces faiblir ; elle tomba près de son fils. Florestan, outré des vœux formés contre sa sœur, la quitta. Laurette revint à elle, et ne voyant plus son frère, fit retentir les échos de son nom. En s’éloignant, il sentit sa colère s’affaiblir, la douce pitié le ramena près de la cabane. Les noms de Florestan et de Laurette, de Lansac et de Gabrielle : de Gabrielle, nom ma-