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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/179

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gique et tout-puissant ! frappèrent son oreille et hâtèrent ses pas ; il retourna près de Laurette.

« Qui que tu sois, éclairée sur mon sort, par Dieu même ou par les démons, dis-le moi : quel est le sort de mon père, de Gabrielle, toujours adorée, et de cette sœur que ta bouche a maudite. »

Alors la lépreuse se fit connaître.

Florestan, étonné, ne peut l’interrompre. Elle eut le temps de lui raconter ses aventures.

Admirons le zèle d’un vrai chrétien. Florestan retrouvait dans son cœur toute sa tendresse pour Laurette ; mais quand il eût appris qu’elle était mère, qu’elle avait accouché loin des prêtres, il frémit.

Réponds-moi, malheureuse, s’écria-t-il, réponds-moi… Ces enfans déjà morts, cet enfant qui vit encore, ont-ils reçu le sceau du baptême ?

Cette question fut un coup de foudre ;