Aller au contenu

Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/191

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 187 )

Hommes de toutes les nations et de tous les cultes, différens de mœurs et de langages, enfans d’un même Dieu ; vous tous, réunis ici par le malheur, vous désirez savoir comment le sort m’inspira de vous consacrer mes soins. Je vais vous satisfaire : puisse ma voix contribuer à éteindre dans vos cœurs toutes les haines ! Puissé-je en rallumant le flambeau de votre raison, vous faire connaître ce Dieu de paix et de miséricorde, que vous servirez comme il veut l’être, quand vous saurez pardonner et vous aimer.

Le monde est sous le joug, l’homme marche dans les ténèbres ; mais la lumière doit paraître un jour, et l’affranchissement de l’espèce humaine doit s’opérer à son éclat : alors tous les masques tomberont, et, malgré les efforts de ceux qui vivent de l’ignorance et de l’erreur, la vérité ne rétrogradera point. J’appelle ce moment par mes