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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/39

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vaillac de tuer le Béarnais, auteur de l’édit de Nantes ! Et alors que deviendrait l’Église militante et triomphante ? Elle serait obligée de souffrir les hérésies et d’obéir aux tyrans. Dieu serait soumis aux hommes… On voit où nous mènerait une fausse piété, une tolérance sacrilége… Les philosophes veulent raisonner : eh bien, soit ! jusqu’à ce que nous puissions l’empêcher ; mais nous, nous raisonnons aussi, dieu merci.

On relégua Laurette dans les cuisines, on lui donna le soin de saigner les poulets et de faire passer la peau aux lapins par-dessus leurs oreilles.

Cependant les oraisons de quiétude avaient eu des suites. Laurette mit au jour deux beaux petits moinillons, comme le dit le malin Chroniqueur.

    sant Roi est tué d’un coup de couteau par un pauvre religieux. Ce grand exemple a été donné afin que chacun connaisse la force des jugemens de Dieu. »