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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/43

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les deux autres les rives où fut Carthage, pour aller combattre les guerriers du Christ, ou, comme ils le disaient, des esclaves révoltés contre le calife, des impies, des idolâtres, des ennemis de la terre et du ciel. Cependant la jeunesse de Laurette, sa beauté, ses enfans ; les peines continuelles de cette pauvre mère, étonnée et ravie de l’être, adoucirent, non leur caractère féroce, mais l’expression de leurs passions violentes.

Deux objets bien différens exercent sur nous un empire non contesté. La vieillesse dans un homme vertueux, la jeunesse dans une femme, mère et remplissant les devoirs de la maternité. Bientôt ces barbares connurent le pouvoir de cette faible mère, seul appui de deux créatures plus faibles encore, n’ayant tous les trois pour protéger leur faiblesse que des larmes, les larmes du malheur. Ils se disputèrent l’occasion