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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/64

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CHAPITRE XX.

Suite.


Kaboul revenait à la vie ; mais la certitude de sa guérison prochaine portait le trouble dans son âme. Bientôt plus de prétexte pour ralentir sa marche vers les vaisseaux européens ; il frémissait à l’idée de se séparer de sa bienfaitrice, ou même de la suivre dans des lieux habités. Un jour, sur les bords d’une source ombragée par de nombreux palmiers, couché sur l’herbe si belle et de sa propre fraîcheur et de l’opposition des sables arides dont l’immensité frappait leurs yeux, il lui disait :

Pourquoi sortirions-nous de ces déserts ? Quelle erreur t’entraîne vers