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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/74

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mon amie ; la voix d’un maître ne troublait point mon sommeil. Adieu, source solitaire, palmiers protecteurs, étroite cabane, où je trouvais partout mes amours ; adieu… je ne vous verrai plus. Ce même soleil nous verra toujours, mais il ne verra plus le bonheur, ni avec vous, ni avec moi : j’ai retrouvé les hommes, et vous m’avez perdu.

Cependant ses craintes furent vaines ; ils s’isolèrent parmi les hommes et n’eurent besoin d’aucun. Sans connaître le prix des richesses, ils avaient apporté l’or d’Abenzaïd ; mais grâce à la générosité du lieutenant du calife, ils en eurent encore assez, après en avoir dissipé beaucoup.

Leur félicité fut sans bornes ; Laurette devint mère.