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répondre, ne pourrait me répondre lui-même : je l’en défie, à mon tour, peut-être même ne le tenterait-il pas, et conviendrait-il, en apparence, de cette vérité.

Mais cette vérité ne peut être stérile, comme le voudraient les philosophes. Qu’elle produise des fruits, ou cessons d’y croire ; car tout a un but dans le monde, Dieu n’a rien fait en vain.

Maintenant je vous dirai ce que c’est que la vie ; puisqu’elle finit, elle n’est qu’un moyen. La mort n’est que le rétablissement de ce qui était avant la vie. Il y a donc, il doit y avoir un but à celle-ci, qui soit après elle, et non pas avant elle ; autrement il eût été dépassé avant d’être atteint ; cela ne serait point raisonnable. Je parle encore à votre raison, pour vous prouver que nos mystères se fortifient de toute sa force. Bientôt je vous parlerai au nom du ciel, et tout raisonnement vous sera défendu.