Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/111

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commencent ; les morts se lèvent du fond de la tombe, épouvantés des tressaillemens de la terre ; vous êtes encore sur le calvaire, au milieu des bourreaux ! J’embrasse votre croix avec les saintes femmes, mes larmes coulent, mes sanglots appellent un vengeur ; nul n’accourt délivrer le Dieu du ciel, nul n’ose tourner contre ses assassins le fer dont ces barbares déchirent les flancs du Sauveur du monde !!… Ô Jésus ! ô mon Dieu !… pourquoi souffrez-vous encore une fois ces horribles supplices ? Votre parole est accomplie, vous avez déjà donné tout votre sang pour nous… C’est l’heure de la vengeance, parlez, dites un mot, et vos bourreaux sont dispersés, et ceux qui ont refusé de vous défendre jurent de combattre pour vous, et les infidèles périssent, et l’Église triomphe !… »

Saint homme, s’écria le héros, vous faites passer dans mon âme le zèle qui