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dominés par Constantinople, si mal à propos nommés l’Empire romain ; il rencontra sur sa route des malheureux, revenant comme lui de la terre sainte, affligés de mille maux, blessés, estropiés, et mendiant. Ils payaient, misérables et souffrans, pour leurs fautes passées, pour les fautes des Croisés nouveaux, qui, trop fidèles imitateurs des premiers Croisés, abusaient de la force et du nombre ; et, brigands sans pitié, volaient vers les saints lieux pour y mourir, ou n’en revenir, que misérables et souffrans, recueillir les mauvais traitemens que maintenant ils semaient sur leur route.

Les Grecs dont les cris de détresse avaient appelé les armées catholiques au secours de l’empire déchiré par les peuples de l’Orient, et qui n’avaient trouvé dans leurs prétendus défenseurs que des brigands avides de sang et de pillage, que des fanatiques dis-