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que temps, les affligées ; mais les aiguillettes finissaient toujours par se nouer. Bien valut, à certains sorciers, d’être riches et accommodans. Les pauvres furent condamnés sans miséricorde ; on se contenta d’exorciser les riches qui se mirent à la raison. Les juges s’illustrèrent par leur sagacité ; eux, et les dénonciateurs, et les moines s’enrichirent. La vieille sorcière et plusieurs de ses complices furent condamnés au feu. On les brûla, comme on le verra plus bas, et Jésus-Christ et son Église triomphèrent ; conformément à cette parole : Les portes de l’enfer ne prévaudront point[1].

  1. En l’année 1459, en la ville d’Arras, et pays d’Artois, dit Monstrelot, que j’abrège ; advint un terrible et pitoyable cas qu’on nommait Vaudoisie, ne sais pourquoi. C’étaient hommes et femmes qui, de nuit, se transportaient par vertu du diable, et se trouvaient en