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travaux des champs, les soins de son ménage pour accourir autour du château. Les malades s’étaient fait porter, les vieillards s’étaient traînés ; les jeunes gens avaient volé près de leur maîtresse adorée ; et tandis que Gabrielle attendait la mort, cette foule reconnaissante attendait à genoux que le ciel se laissât fléchir à leurs larmes ; se proposant en sacrifice, elle offrait la vie de tous pour obtenir la prolongation d’une seule.

Quatre jeunes filles, habillées de blanc, et couvertes d’un long voile, étaient debout aux quatre coins de la bière, prêtes à l’enlever dès que Gabrielle expirée y aurait été déposée, car elle avait ordonné que les funérailles eussent lieu tout de suite après sa mort ; elle croyait que plutôt elle serait descendue dans la tombe, et plutôt son âme arrivée dans le ciel y trouverait l’âme de Florestan. C’était une idée à