Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/128

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pas elles. Sa gloire, à lui chevalier des Zéphirs, y est doublement intéressée. Serait-il réduit à confirmer par cent combats, par un aveu public en présence de tant de chevaliers, une assertion fausse ou douteuse ? Il faut, enfin, cette consolation à son amour-propre, que, puisqu’il aura subjugué toutes les dames, il n’ait pas subjugué l’amante de Florestan, parce que Dieu l’a mise au milieu de son sexe, comme memento d’une vertu dont les dames ont perdu la mémoire, et qu’il n’ait, lui, échoué que devant l’impossible.

Avec de pareilles idées, de semblables projets, son amabilité, ses principes, et l’opinion qu’il a des dames, on doit concevoir par quels hauts faits il marque sa route.

Il ne partit pas de Beaucaire sans avoir réduit beaucoup de chevaliers et beaucoup de belles. L’apparition de Gabrielle le favorisa sans doute ; les amans avaient