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lance ingénue, acheva doucement près d’eux une journée si péniblement commencée. Il s’instruisit de leurs dogmes et de leur vie. La religion de leurs aïeux remontait aux premiers temps du christianisme ; ils la leur avaient transmise telle qu’ils l’avaient reçue des Apôtres, et ces familles patriarchales, vivant loin des villes, dans ces montagnes ignorées, n’y avaient rien ajouté.

Florestan retrouva parmi ces chrétiens primitifs, tous les principes de son père, et, dans leur vie, la preuve de ce qu’il lui disait toujours constituer le bonheur : le travail.

Ils essayèrent de le retenir parmi eux ; le récit de ses infortunes les avait intéressés vivement. Son long voyage, sa visite au tombeau du Sauveur, qu’il ne leur dit pas avoir couvert de sang, le leur montraient comme un homme extraordinaire. Une aimable Albigeoise, laissant aller son cœur à ce sentiment