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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/195

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se relevant il heurte contre la porte ; le bruit avertit Gabrielle, et son chien qui s’élance devant ses pas et gratte, en jetant des cris d’allégresse, l’arrache à son désespoir ; elle court, elle s’élance, elle ouvre la porte de son côté au moment où Florestan, revenu à lui, la pousse du sien ; elle ouvre, et s’écrie : est-ce toi, cher amant ! C’est moi, chère amie, répond le Croisé ; la porte est ouverte et Florestan lui apparaît, un bras tendu vers elle, un œil plein d’un amour noyé dans les larmes, et l’autre œil et l’autre bras faits comme vous savez.

Gabrielle s’était précipitée vers lui, le regard curieux de cette tendre amante l’a investi tout entier ; et cette merveille du siècle, ce modèle de constance et d’amour s’arrête tout-à-coup, recule, ferme ses bras, cache sa tête dans ses mains, et s’écrie : Ah ! le monstre !!!

Il est vrai, répondit Florestan, poursuivi par ses remords ; il est vrai, je suis