Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/236

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d’hypocrisie, ainsi, tu vois dans les vices des prêtres les vices de l’homme, et dans leurs crimes, les crimes du coupable, et non ceux de toute une société formée pour donner l’exemple de toutes les vertus.

Expliquer aux mortels la divine morale de Jésus, la faire aimer ; prouver la vérité de sa doctrine par une sainte vie, renoncer aux plaisirs du monde pour se donner tout entier au service des malheureux, rester avec celui que tout abandonne, et ne garder ainsi de la vie que ce qu’elle a de pénible pour soi-même et d’utile aux autres ; y a-t-il rien sur la terre de plus magnanime et de plus digne de nos respects ? Tels sont les devoirs des prêtres, beaucoup y sont fidèles ; l’Église chrétienne offre une multitude de lévites dignes ministres de la religion du Christ ; les crimes de ceux qui la déshonorent ne t’autorisent point à te rendre criminel. Des