Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/239

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dant les bras : Jésus-Christ, votre maître et le mien, a dit : Aimez ceux qui vous haïssent, pardonnez à ceux qui vous persécutent ; mon père m’apprit ces paroles divines ; au nom de mon père et du Christ, je vous pardonne et je vous aime ; au nom du Christ, pardonnez-moi le mal que vous avez voulu me faire, et tâchez de ne pas me haïr… Il dit, et serre le moine dans ses bras. — Oui, répondit la voix, oui, Florestan, ton père te pardonne, ton épreuve est finie, ta vertu sort victorieuse de la lutte ; ton père a retrouvé son fils, tu retrouves un père… Ange du Ciel, mon Antigone ! viens me conduire dans ses bras…

Les portes du château s’ouvraient, les serviteurs accouraient avec des flambeaux ; l’ange des Rêves, conduisant le vieillard des montagnes, s’avançait ; mais le moine avait donné un coup de sifflet, une troupe armée s’était préci-