Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/240

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pitée dans le château ; Florestan et le moine furent enlevés tout-à-coup.

Je l’ai trop long-temps abandonné à lui-même, dit le vieillard ; excellente créature, fille chérie, ô ma bonne Laurette ! tu voulais depuis long-temps que je le reçusse dans mes bras, je lui avais pardonné comme toi, mais je crus devoir le laisser à l’école du malheur, je voulus qu’il dût à sa propre expérience son retour à la vérité, je voulais recevoir mon fils de lui-même, et quand il me revient tel que je l’avais désiré, les barbares me l’enlèvent ! ils le feront mourir ! Je connais les moines. Courons implorer la protection du souverain ; allons à Toulouse, il aura pitié de mes malheurs.

Il dit : Les serviteurs attèlent les coursiers impatiens, les coursiers s’élancent, et la poussière vole sous leurs pieds impétueux.